Contes

Le vieil homme qui faisait mal ses ablutions

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par Oum Assya
18 décembre 2023

Un jour, deux jeunes frères partirent à la mosquée, afin de prier. Là-bas, leur attention fut attirée par une personne âgée qui faisait mal ses ablutions. Les deux frères se consultèrent à voix basse, l’un dit alors : “On ne peut pas le laisser ainsi car le musulman est le miroir de son frère.”

L’autre lui répondit : “Tu as raison, il faut absolument lui montrer comment bien faire les ablutions, mais il est important de le conseiller d’une façon qui ne blesse pas ses sentiments.”

Les deux frères se mirent à réfléchir afin de trouver une idée appropriée. Ils allèrent vers le vieil homme et lui dirent : “ Oncle ! Comme vous le voyez, nous sommes deux jeunes et nous ne sommes pas d’accord entre nous sur la manière de faire l’ablution de façon correcte. Nous voulons faire l’ablution devant vous afin que vous jugiez entre nous et corrigiez nos fautes. Nous donnez-vous la permission ?”

L’homme répondit : “Oui, avec plaisir.”

Un des deux jeunes se mit donc à bien faire ses ablutions, ensuite le deuxième fit la même chose.

L’homme comprit alors où les jeunes voulaient en venir et il saisit qu’ils désiraient lui apprendre, avec intelligence, politesse et sagesse, la façon correcte de faire les ablutions. Il leur dit alors : “Vous avez certes raison, c’est moi qui était dans l’erreur.” Il les remercia puis s’en alla heureux de l’intelligence de ces deux jeunes et de leur politesse pour conseiller les autres.

Cette histoire, pleine de sagesse, nous apprend que voir les erreurs d’un frère plus âgé et l’aider à se corriger demande de l’aimer, de le respecter et de vouloir le bien pour lui. En effet, si on aime pour Dieu, on a peur de blesser, on fait donc attention à la façon de lui exposer le problème à régler.

Il faut également réfléchir sur la méthode à suivre afin d’éduquer sans bousculer car les personnes d’un certain age sont sensibles et n’acceptent pas toujours le conseil des plus jeunes. Dans ce récit, nous voyons que les jeunes ont réfléchi, se sont concertés avant d’agir et la façon méthode douce et sage qu’ils ont utilisée leur a, à la fin, value d’être remerciés par le vieil homme.