Contes

Le rêve de Mariam

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par Oum Assya
18 décembre 2023

Mariame est une petite fille qui a un rêve. Son rêve est d’apprendre le Coran. Elle sait que le Coran est la Parole d’Allah et que ceux qui l’ont appris par coeur ne seront pas tristes et n'auront pas de problemes le terrible jour du jugement. Elle sait qu’Allah réserve une place près de Lui à ceux qui apprennent le Coran et vivent en suivant ses règles. Ces gens-la seront Ses proches et de Ses préférés.

Alors, pour y arriver, tous les jours, sa maman lui lit un verset du Coran qu’elle répète jusqu’à ce qu’elle l’ait appris par cœur. Ainsi, au bout de quelques temps, Mariame peut réciter par cœur Juz Amma, soit 20 pages du Coran. Ses parents décident de lui faire un cadeau : ils lui offrent un joli petit poisson rouge qu’elle appelle Mabrouk.

Mariame adore son poisson. En rentrant de l’école, elle lui raconte ce qu’elle a fait pendant la journée ; Mabrouk s’approche de la vitre de l’aquarium et bouge ses nageoires en l'écoutant. Mariame le nourrit, lui change son eau …

Un matin d’hiver, Mariame, comme d'habitude, court dans la chambre de ses parents leur dire « Salam Alaykoum ». Elle fait vite ses ablutions et prie sobh. Puis, elle descend pour prendre son petit déjeuner et donner à Mabrouk à manger. « La hawla wa la quwata illa Billah, inna lillah wa ina ilaihi raji`oun », elle découvre Mabrouk qui flotte à la surface de l’eau, sans vie.

Mabrouk est mort.

Très triste, elle pleure toutes les larmes de son corps. Mabrouk était devenu son ami et maintenant, il était parti pour toujours.

La maman de Mariame, voyant sa fille pleurer, lui raconte alors pour la consoler l’histoire d’Oum Salamah.

Oum Salamah était une des premières personnes à l’époque du prophète Mohammed, saws, à s’être convertie à l’Islam avec son mari Abou Salamah. Tous les deux ont été maltraités par la tribu de Qoraish à la Mecque car cette tribu n’avait pas accepté la nouvelle religion qui rendait tous les hommes libres et égaux. Mais Oum et Abou Salamah ont résisté avec beaucoup de courage. Malheureusement, Abou salamah a été blessé lors d’une bataille et il mourut quelques temps plus tard. Oum Salamah faillit en mourir de tristesse car elle aimait beaucoup son mari. Elle se rendit alors chez le prophète Mohammed saws pour se consoler un petit peu. Le prophète Mohammed, saws, lui apprit unedou3a à dire quand est triste ou qu'on va mal  : « Allahouma ajirni fi mousibati wa khlofni khairan minha » « O Allah, récompense moi pour ma patience dans cette épreuve et remplace moi ce qui a été pris par quelque chose de meilleur » . Oum Salamah récita la doua après le prophète, mais au fond de son cœur, elle se dit : « Qui pourrait être meilleur époux qu’Abou Salamah ? »

Le temps passe. Le prophète Mohammed, saws, dont la femme Khadija est morte, cherche à se remarier. Et devine qui il choisit ? Oum Salamah. Allah lui envoya effectivement un mari, meilleur qu’Abou Salamah, c'etait le meilleur des hommes notre prophète saws!

En écoutant sa maman, Mariame se calma. Elle était toujours triste, mais moins. Elle se dit qu’Allah, qui sait tout et voit tout,  savait ce qui était bien pour elle. Si Mabrouk ne faisait plus partie de ce monde, c’était forcément pour une raison qu’Allah connaissait. Avec sa maman, Mariame se mit à réciter la nouvelle doua, persuadée qu’Allah la récompenserait car elle avait accepté son destin sans se plaindre.

Les jours passent. Mabrouk n’est plus là mais Mariame n’arrive pas à l’oublier. Elle fait même un poisson rouge en papier et le pose au fond de l’aquarium.

Puis un jour, Jeddi, le grand-père de Mariame, lui rend visite. Il a une surprise pour elle. « La chatte de notre voisine Fatima a eu des bébés », lui dit-il. « Comme elle ne pouvait pas garder tous ces chatons, elle m’en a donné un. J’ai tout de suite pensé à toi et je me suis dit qu’un nouvel ami te ferait plaisir. » Effectivement, Mariame ne cache pas sa joie : elle saute au cou de Jeddi pour l’embrasser des milliers de bisous et le remercier de ce joli cadeau.
Elle remercie Allah qui lui a envoyé ce nouvel ami et ses parents aussi qui ont bien voulu qu’elle adopte ce chaton. Mariame réfléchit : quel nom donner au petit chat?.

« Ca y est ! J’ai trouvé ! » dit- elle. « Je vais l’appeler Salamah. Ainsi, inch’Allah, je n’oublierai jamais de dire la doua quand je serai triste à
cause d’une épreuve ». C’est comme ca qu’Allah apprit à Mariame ce qu'il faut faire quand on est triste ou mal. C’est comme ca que Mariame devint plus proche d’Allah et plus forte.

Mabrouk était parti, une page de la vie de Mariame était tournée. Salamah arrivait, une autre aventure commençait!