Dans le hadith rapporté par Abu Hurayrah (qu'Allah soit satisfait de lui), le Prophète (paix et salut sur lui) met en lumière une réalité spirituelle importante :
"Aucun enfant n'a été mis au monde sans avoir été, au moment de sa naissance, touché par le diable. (C'est pourquoi) Il commence par crier à cause de cet attouchement dont il est l'objet de la part du diable. Mais, il n'y a eu d'exception que pour Maryam et son fils".
Sahîh Muslim n°4363
Ce hadith nous enseigne que dès la naissance, l'être humain est confronté aux influences du diable. Le cri du nouveau-né peut être interprété comme une réaction à cette première épreuve spirituelle. Cependant, nous soulignons le fait que cela ne signifie pas que le diable possède ou contrôle l'enfant en aucune façon.
Comprendre le sens du toucher du diable
Le "toucher du diable" mentionné dans le hadith peut être interprété de différentes manières. Certains savants le voient comme une métaphore représentant les tentations et les épreuves auxquelles l'être humain sera confronté tout au long de sa vie. D'autres l'interprètent comme une référence à l'insufflation du mal dans l'âme de l'enfant à sa naissance.
Implications pour la parentalité musulmane
Ce hadith nous rappelle en tant que parents musulmans la responsabilité immense qui nous incombe de protéger et de guider nos enfants dès leur plus jeune âge. Nous devons être conscients des influences négatives qui les entourent et leur offrir un environnement spirituel sain et nourrissant.
Voici quelques points clés à retenir pour une parentalité musulmane éclairée à la lumière de ce hadith :
En nous efforçant d'inculquer la foi, de créer un environnement islamique et d'être des modèles exemplaires, nous pouvons aider nos enfants à grandir en tant que musulmans pieux et accomplis, capables de résister aux influences négatives et de mener une vie remplie de sens et de droiture.
La perte d'un enfant est une épreuve insoutenable pour tout parent. La douleur, le chagrin et le vide immenses qui en découlent sont difficiles à surmonter. Cependant, l'Islam apporte une lueur d'espoir et de réconfort aux parents endeuillés, comme le souligne ce hadith prophétique rapporté par Abû Darr Radi 'Allâh anhu' :
"Si deux parents musulmans se trouvent endeuillés de la perte de trois enfants n'ayant pas encore atteint leur puberté, Allâh les admettra au Paradis par Sa Miséricorde [Suite à l'intercession de ces enfants] ".
mentionné par Imâm Ahmad, an-Nasâ'î et Ibn Hibbân
Ce hadith nous rappelle que la mort d'un enfant, bien que tragique pour les parents, n'est pas une fin en soi pour l'enfant. Les enfants décédés avant la puberté sont considérés comme des "purs" (fitrah) et ont une place privilégiée auprès d'Allah. Ils accueilleront leurs parents au Paradis et intercéderont pour eux auprès de leur Seigneur.
Un message d'espoir et de réconfort
C'est un message d'espoir et de réconfort aux parents endeuillés par la perte de leurs jeunes enfants. Il leur rappelle que leur amour et leur dévouement pour leurs enfants ne sont pas perdus. Leurs enfants, bien qu'ayant quitté ce monde, continuent d'exister dans l'au-delà et attendent avec impatience de retrouver leurs parents au Paradis.
La récompense de la patience et de la soumission
Ce hadith souligne également la récompense immense que Dieu réserve aux parents qui endurent cette épreuve avec patience et soumission. En acceptant la volonté divine et en restant fermes dans leur foi et leur pratique religieuse, ces parents mériteront d'entrer au Paradis en compagnie de leurs jeunes enfants. Il nous rappelle également la fragilité de la vie et la préciosité de chaque instant. La perte d'un enfant est un rappel poignant de notre propre mortalité et de l'importance de chérir chaque moment passé avec nos proches.
La salat est le pilier fondamental qui relie le croyant à son Créateur, lui permettant de communier avec Lui et de solliciter Sa guidance et Sa miséricorde.
L'éducation à la prière est donc essentielle pour tout musulman, et elle commence dès le plus jeune âge. Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) a lui-même donné des instructions claires à ce sujet, comme le rapporte ce hadith d'Ibn Amr Ibn al-As :
"Appelez vos enfants à la prière à l'âge de sept ans, et frappez-les légèrement à l'âge de dix ans s'ils refusent de l'accomplir, et que vos garçons et vos filles dorment séparément les uns des autres."
rapporté par Abû Dawûd et al-Hâkim
Pourquoi initier l'enfant à la prière dès 7 ans ?
L'âge de sept ans est considéré comme l'âge de la raison, où l'enfant commence à discerner le bien du mal et à comprendre les responsabilités qui lui incombent. C'est donc le moment idéal pour l'initier aux pratiques religieuses, dont la prière est l'une des plus importantes.
En habituant l'enfant dès son plus jeune âge à la prière, on l'intègre naturellement dans sa routine quotidienne et on lui inculque le sentiment qu'elle fait partie intégrante de sa vie. Cela permet à l'enfant de grandir avec la conscience de son devoir envers Dieu et de développer une relation personnelle avec Lui.
Comment habituer l'enfant à la prière dans la douceur et le respect ?
L'apprentissage de la prière doit se faire de manière progressive et douce, en tenant compte du rythme et des capacités de l'enfant. Voici quelques conseils pour y parvenir, en s'inspirant de la bienveillance et de la miséricorde prônées par le Prophète (paix et salut sur lui) :
Frapper durement un enfant est une pratique contraire aux enseignements du Prophète
Il est important de souligner que le Prophète (paix et salut sur lui) a fermement condamné la violence envers les enfants. Il a dit : « N’est pas des nôtres celui qui ne fait pas preuve de miséricorde à l’égard des petits et qui ne reconnaît pas les mérites des gens âgés. » (Rapporté par l’imam Ahmad, Abu Da’oud et at-Termizi qui l’a jugé authentique d’après le Hadith d’Ibn Omar)
Par conséquent, frapper un enfant au visage, le blesser ou lui infliger une douleur ou une humiliation est strictement interdit en Islam. Il est permis de lui donner une tape, ou bien de le bousculer légèrement, en cas de refus obstiné d'effectuer la prière.
Les bienfaits d'une initiation précoce à la prière
Habituer l'enfant à la prière dès son plus jeune âge présente de nombreux avantages :
En conclusion, initier l'enfant à la prière dès l'âge de sept ans est une obligation religieuse et une responsabilité parentale essentielle. En l'habituant à ce pilier fondamental de l'Islam, on lui offre un cadeau précieux qui l'accompagnera tout au long de sa vie et l'aidera à se construire en tant que musulman pieux et accompli. N'oublions jamais que la prière est un trésor inestimable qui procure à l'enfant guidance, protection et sérénité.
Parmi les qualités essentielles qu'un parent musulman doit cultiver, la patience figure en bonne place. Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) nous a donné l'exemple parfait de cette vertu, comme l'illustre magnifiquement ce hadith rapporté par Abdoullâh Ibn Chiddad :
Le Prophète sallallahu alayhi wa sallam est venu à nous pour faire Az-dhohr ou al-‘Asr alors qu’il portait Hasan ou Housayn, il s’avança donc et commença la prière alors qu’il le portait… quand il s’est prosterné il dura longtemps, j’ai alors relevé ma tête et j’ai vu l’enfant sur le dos du Prophète sallallahu alayhi wa sallam qui était en prosternation, je me suis alors remis en prosternation. Quand il finit la prière les gens ont dit : « ô Prophète tu es resté si longtemps en prosternation que nous avons cru qu’il t’était arrivé quelque chose ou que tu recevais la révélation ». Il dit : « Non ce n’est pas ça, mon petit-fils s’est mis sur mon dos et j’ai détesté le brusquer en me relevant et j’ai attendu qu’il en ait assez »
Authentifié par Ahmad, An-Nasâi, al-Hâkim
Une leçon de patience et de bienveillance
Ce hadith nous offre une leçon précieuse sur l'importance de la patience dans l'éducation des enfants. Le Prophète (paix et salut sur lui) nous montre qu'il est primordial de respecter le rythme et les besoins de nos enfants, même si cela implique de modifier nos plans ou de patienter un peu plus longtemps.
En brusquant nos enfants, nous risquons de les frustrer, de les blesser ou de les décourager. En revanche, en faisant preuve de patience et de bienveillance, nous leur témoignons notre amour et notre respect, et nous les encourageons à grandir et à s'épanouir.
Comment cultiver la patience dans l'éducation de nos enfants ?
Voici quelques conseils pour cultiver la patience dans l'éducation de vos enfants :
En suivant ces conseils, vous pourrez cultiver la patience et créer un environnement familial plus harmonieux et propice à l'épanouissement de vos enfants. N'oubliez jamais que la patience est une vertu qui s'apprend et se développe avec le temps et la pratique.
Le même Hadith mentionné par Muslim dit :
Messager d'Allâh
" C'est un très grand péché pour quelqu'un que de rogner sur le nécessaire de ceux dont il a la charge. "
Dans l'Islam, la parentalité est une responsabilité immense, un pilier fondamental de la construction d'une société saine et vertueuse. Parmi les devoirs primordiaux qui incombent aux parents, l'éducation des enfants occupe une place prépondérante.
Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) a insisté à maintes reprises sur l'importance capitale d'éduquer et d'instruire sa progéniture. Un hadith rapporté par Abû Dawûd et d'autres savants illustre clairement cette importance :
"C'est un très grand péché pour quelqu'un que de détruire ceux dont il a la charge."
Ce hadith ne se limite pas uniquement à la protection physique des enfants, mais englobe également leur éducation morale, intellectuelle et spirituelle. Négliger l'éducation de ses enfants revient à les "détruire", à les priver des outils nécessaires pour s'épanouir et devenir des membres responsables et justes de la société.
Le même hadith, rapporté par Muslim, met l'accent sur un autre aspect crucial de l'éducation parentale :
"C'est un très grand péché pour quelqu'un que de rogner sur le nécessaire de ceux dont il a la charge."
Le "nécessaire" ne se résume pas uniquement à la nourriture et au logement, mais inclut également l'éducation. Un parent qui prive son enfant d'une éducation adéquate, qu'elle soit religieuse, scolaire ou morale, manque à son devoir et commet un péché grave.
L'éducation des enfants est donc une obligation religieuse et morale pour les parents musulmans. Il s'agit d'une mission noble et exaltante qui permet de façonner des générations futures pieuses, vertueuses et contribuant positivement à l'édification d'une société juste et prospère.
Comment assumer efficacement ce devoir d'éducation ?
Que vous soyez à la recherche d'outils pour apprendre les bases de la foi, pour inculquer des valeurs morales essentielles ou pour simplement passer des moments agréables en famille, Petit Mouslim vous propose un large éventail de ressources adaptées à tous les âges.
Ensemble, éduquons des générations pieuses et rayonnantes, fières de leur identité musulmane et prêtes à contribuer à un monde meilleur !
Ça y est, Bébé mouslim est arrivé! Vous voilà avec un p'tit bout de chou, une vie précieuse a éduquer selon les recommandations de notre Seigneur !
Le Prophète ﷺ nous a dit que « Satan touche tout nouveau-né ».
Il a ajouté: « A l'exception de Marie et de son fils Jésus ». Pourquoi ? Il dit: « Parce que sa mère à demandé à Allah de la protéger ». En effet, elle a prononcé l'invocation: « Seigneur, je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable le banni ».
Dès la naissance, il est primordial pour nous d'appliquer les règles de la Sunna pour que Bébé soit prêt à démarrer sa vie dans les règles de l'islam, prêt à devenir un pieux serviteur d'Allah, et pour le protéger de Shaytan !
1. Dès sa sortie du ventre, il est conseillé de réciter l'adhan dans l'oreille du nourrisson, ceci afin que les premiers mots qu'il entende soit l'appel envers Allah azza wa jal. Mais attention, la chaine de hadith est faible, ainsi il ne faut pas considérer que cela fait parti de la Sunna, c'est juste une recommandation, ainsi il n'y a pas de mal a le faire, et pas de mal à ne pas le faire!
2. Ensuite, il convient de faire al-Tahnik, et ceci est une Sunna authentique :
On amenait auprès du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم les enfants auxquels il implorait pour eux la bénédiction, et leur effectuait le Tahnik.
Aicha رضي الله عنها
Pour effectuer al-Tahnik, il faut pré-mâcher une datte, en déposer un petit peu sur son doigt et frotter le palais du nouveau-né avec.
3. Le choix du prénom en islam doit correspondre à certaines règles :
Les noms les plus aimés d'Allah sont Abd Allah et Abd Arrahman
Rapporté par Mouslim
4. Lorsque la famille en a les moyens, elle se doit de faire al Aqiqa le 7ème jour : la Sunna demande d'égorger un mouton si c'est une petite fille, et 2 moutons si c'est un garçon! Le prophète ﷺ a dit:
Tout nouveau né est redevable d'un sacrifice d'une bête qui doit être accompli pour lui au 7ème jour au cours duquel on lui rase également la tête, et on lui donne un nom.
Rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, At.Tirmidhî, An.nasâi, Ibn Mâja, Ad.Dârimî, Al Hâkim
Le prophète ﷺ a également dit :
Pour chaque nouveau né il faut une 'aqîqa. Versez pour lui du sang (sacrifice) et éloignez le mal de lui
rapporté par Al Bukhârî et Abû Dâwûd
5. Toujours le 7eme jour, la Sunna nous demande de raser les cheveux du petit garçon et de donner leur poids en aumône. Au contraire, pour la fille, les savants déclarent cette pratique makrouh (déconseillée).
En baptisant Hassan, le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a fait égorger un mouton et dit : ô Fatima ! Rase-lui la tête et fais une aumône constituée d’une quantité d’argent, d’un poids égale à celui des cheveux rasés.
Rapporté par at-Tirmidhi
6. Dernier point, il est reconnu que la chaine de transmission du hadith sur la circoncision le 7ème jour est faible.
"Le Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a égorgé une offrande (Al `Aqîqa) à la naissance d'Al-Hassan et Al-Housayn et il les a circoncis, le septième jour. "
Hadith faible
Ainsi, la circoncision doit être effectuée, car faisant parti de la fitra (nature saine), mais le faire au 7ème jour n'est pas à considérer comme étant Sunna, étant donné que ce hadith est jugé faible d'après plusieurs grands savants tels que ibn Baz. En revanche, elle devient obligatoire à la puberté, et est traditionnellement pratiquée dans les premières années de la vie.
الله أعلم